Siège de Bugatti : à quoi il ressemble à Molsheim ?

Après un épisode italien dans l’histoire de la marque, Bugatti a repris possession de son fief historique à Molsheim. Loin de l’image que l’on peut avoir de ce que doit être les bureaux d’un constructeur automobile, rentrer dans l’enceinte du siège de Bugatti en Alsace est une expérience à part. 

La porte d’entrée historique et le Château Saint-Jean  comme siège de Bugatti

Réservé aux clients de la marque, le portail historique n’a plus toute sa splendeur d’antan, mais il donne la tonalité de la suite de la visite. Le siège de Bugatti n’est pas un immeuble, plus ou moins moderne, d’une zone d’affaire ou d’un centre-ville, non, franchir le portail de cet établissement vous projette au tout début du 20è siècle, dans l’esprit de tradition que la marque peut encore vous communiquer.

D’ailleurs, à peine vous franchissez ce grand portail en pierre, que vous pourrez voir se dessiner le Château Saint-Jean, qui a été la demeure familiale des Bugatti. Cet écrin est souvent utilisé pour les photographies officielles des modèles de la marque (et divers événements).

Incroyable d’imaginer qu’un château puisse accueillir une manufacture automobile, aussi bien au siècle passé que de nos jours. Le château en lui-même abrite désormais une collection d’objets historiques et artistiques en lien avec la famille Bugatti. Mais le parc du Château Saint-Jean regorge bien d’autres pépites. 

Les remises Nord et Sud

Normalement une remise n’est pas vraiment un endroit fort excitant, mais nous sommes ici chez Bugatti. Si l’une des remises accueille certains salariés du constructeur, une partie de cette remise cache un trésor. 

Dans un endroit pourtant exigu, on trouve une petite collection de modèles emblématiques : plusieurs modèles historiques (Bugatti Royale, Type 33…) et des modèles plus contemporains comme des concepts de la Veyron.

La remise Sud quant à elle est devenue le showroom, un salon où les clients peuvent venir configurer leur Bugatti. A l’origine, c’est le bâtiment le plus ancien, datant de 1788, qui a par le passé servi d’écuries, puis d’habitation. 

L’orangerie 

En face de la remise sud se dresse un bâtiment semblable à un jardin d’hiver. Il a été ajouté par Ettore Bugatti dans les années 1920, pour y abriter des spécimens de plantes tropicales (qui n’auraient pas supporter autrement le climat alsacien). La structure de l’orangerie a été rénovée à l’occasion des 100 ans de la marque et reste un des éléments incontournables de la visite du parc. 

L’atelier au sein du siège de Bugatti

N’oublions pas que nous sommes dans le sein des seins de la fabrication des hypersportives de Bugatti. Il manquait donc la pièce maitresse de la visite, à savoir l’atelier de fabrication des Bugatti. Le seul bâtiment construit récemment, en 2005. En ce moment, les employés de la marque sont affairés à construire les Chiron, Chiron Sport mais aussi la Divo, pour quelques chanceux clients.

L’atelier Bugatti est surprenant, et pas uniquement parce que vue du ciel sa forme reprendre le macaron Bugatti, mais parce que de grandes baies vitrées ouvrent une bonne moitié de l’espace vers l’extérieur pour que le lieu soit naturellement baigné de lumière, très loin des sombres chaînes d’assemblage des voitures à gros volume, bruyantes et sales. Ici on pourrait manger à même le sol. 

Chez Bugatti nous sommes dans du métier d’art, comme pour l’orfèvrerie de luxe, le rythme est certes soutenu, mais on prend le temps de faire les choses bien, sans précipitation. Tout est assemblé à la main dans la plus pure tradition des voitures de luxe.

Avoir la chance de visiter le siège de Bugatti à Molsheim, n’est vraiment pas une expérience comme les autres dans la vie d’un passionné d’automobile, car les opportunités de ce type sont rares.

Auteur : Elisa Muller