Lotus Evija une hypercar de 2000ch signée Lotus

Alors que Lotus tournait un peu en rond à sortir encore et toujours des déclinaisons des modèles qu’il a à son catalogue depuis des années, voilà que le constructeur britannique nous présente d’un coup une hypercar électrique de 2000 ch nommée Evija. On a l’impression d’avoir loupé un épisode dans l’histoire, mais le projet est bien là et il avance, grillant la priorité à d’autres marques du luxe anglais comme Aston Martin. 

C’est la surprise que l’on n’attendait pas vraiment en juillet de l’année dernière. On savait que Lotus allait présenter quelque chose de nouveau, car la marque en avait fait des teasers sur le net plusieurs semaines auparavant. Au moins, nous voilà rassuré, ce n’était pas le redouté projet d’un SUV, mais Lotus et hypercar semble presque tout aussi incohérent que Lotus et SUV dans la même phrase.

Le concept Lotus EVIJA

Evija, qu’est ce que c’est ? 

• Un coupé ultra-sportif de deux places 
• Un véhicule 100% électrique d’une puissance de  2000 ch (4 moteurs)
• Un poids annoncé de 1680 kg
• Une Vmax de 320 km/h 
• Une autonomie allant jusqu’à 400 km 

C’est la Lotus la plus lourde de la gamme, pour autant quand on compare le poids annoncé par rapport à d’autres concurrentes électriques solides comme la Rimac C-Two ou la Pininfarina Battista (qui partage des bases communes avec la Rimac), elle semble la plus raisonnable en la matière. C’est aussi la première à recevoir une transmission intégrale face aux Elise, Exige et Evora. 

On s’éloigne clairement de la philosophie du « Light is Right » de Colin Chapman, mais pour un véhicule 100% électrique, elle a des arguments à faire connaître. Il faudra quand même attendre la fin du développement de la voiture pour réellement pouvoir juger des performances qu’elle proposera aux clients assez fous pour avoir d’ores et déjà signé un bon de commande. 

Luxe, sport ou les deux ? 

Entre luxe et sport, on ne sait pas trop comment positionner le curseur sur cette voiture. L’intérieur tranche littéralement avec ce que la marque a fait jusqu’à maintenant, on a ici un environnement high-tech. Les rétroviseurs sont remplacés par des caméras,  le compteur est 100% numérique, la console centrale suspendue couverte s’est couverte de touches haptiques. 

Les baquets sont en carbone, comme une grande partie de la structure du véhicule, mais c’est son volant rectangulaire qui attire l’œil tout particulièrement, on le dirait emprunté à une voiture de course.

130 exemplaires pour des collectionneurs ?

On ne peut pas dire que cette voiture n’est pas réussie, bien au contraire, mais on se questionne un peu le cheminement qui a mené Lotus à proposer cette hypercar à une clientèle fortunée. Le travail de la marque sur les performances et l’aérodynamisme sont importants, cela justifie très certainement le prix taquinant les 2 millions d’euros, mais c’est un joie audacieux qui déroute. 

Est-ce là les prémices d’une montée en gamme de la marque entière sur des véhicules plus sportifs, plus haut de gamme et surtout éventuellement avec des marges plus élevées ? La Lotus Evija est peut être donc un véritable pari.

Auteur : Elisa Muller