Hyundai Ioniq Hybrid, le chameau Coréen

Hyundai Ioniq Hybrid, le chameau Coréen

La Hyundai Ioniq Hybrid ne court pas les rues dans nos contrées, hégémonie des SUV oblige. Pourtant cette Coréenne a marqué les esprits à sa sortie, en devenant la “tueuse de Prius”. La Ioniq évolue avec un restylage intervenu l’an dernier. Mais que vaut cette hybride dans la vraie vie ? Nous l’avons testée pendant une semaine et 2000 km. 

essai de la hyundai ioniq plug-in hybrid

Hyundai Ioniq Hybrid la tueuse de Prius 

Vingt ans après la sortie de la Prius, le géant Hyundai s’attaquait sans complexes à l'icône des Hybrides. Et si la ressemblance était physique, la petite dernière ne se contentait pas de singer la patronne, elle disposait d’atouts sonnants et trébuchants. Pour la première fois, Toyota pouvait trembler. La promesse était simple, proposer un véhicule aussi efficace énergétiquement que la Japonaise, tout en proposant un meilleur agrément de conduite et le tout vendu à un tarif plus acceptable. 

Copié-collé 

Avec un profil copié collé et un CX identique de 0,24, Prius et Ioniq se marquent à la culotte en termes de concept. Mais la Hyundai dispose d’un physique nettement moins ingrat. L’efficacité ne passe pas forcément par la caricature. La présentation intérieure se montre plus classique dans la Hyundai. Depuis le restylage, l’écran a grandi, mais la finition est toujours de très bon niveau. Le coffre séduira les taxis 

L’hybride, comment ça marche ? 

La recette est connue : embarquer un moteur électrique, associé à une batterie et capables à eux deux de se substituer le plus souvent possible au moteur thermique. Le but étant de brûler le moins d’essence possible. Dans les faits, le système fonctionne en toute transparence, et il sera difficile de distinguer les différentes phases en conduisant. La Ioniq fait sa petite cuisine, sollicitant le moteur électrique dans les phases d’accélération, et récupérant l’énergie dès que possible. On regrette l’absence d’un bouton forçant le mode électrique.  

essai de la hyundai ioniq plug-in hybrid

A vous d’adopter la vie qui va avec 

La puissance cumulée atteint les 141 ch. Dans les faits, cette Hyundai ne manque jamais de souffle, sans pour autant forcer sa nature. C’est une vraie hybride, loin des considérations sportives. Si l’agrément est réel avec une boîte double embrayage infiniment plus agréable à mener qu’une Prius, on reste loin des meilleures compactes thermiques. La réactivité est à cent lieues de celle d’une DSG Volkswagen par exemple. En choisissant une conduite souple, la Hyundai dévoile sa principale qualité : un excellent compromis confort/tenue de route. 

Bilan énergétique de la Hyundai Ioniq Hybrid

En adoptant cette hybride pendant une semaine, nous avions un défi à lui faire relever. Un aller-retour Paris-Lyon par l’autoroute, le point faible des hybrides. Au terme d’une semaine alternant une grosse partie sur voies rapides, un tiers de ville et un tiers de routes secondaires, la Hyundai a relevé le défi de la plus belle des manières. Le verdict tombe : la consommation moyenne s’établit à 4,8 litres/100 km. Une belle prouesse, surtout si on considère le placement tarifaire de cette Ionic affichée à partir de 27 750€ au tarif 2020 et remisée à 23 750€ chez le constructeur en ce moment. L’hybride devient une alternative crédible au diesel ou à l’essence. 

Article : David Sopraneau