DUCATI SCRAMBLER 800, Twin plaisir

DUCATI SCRAMBLER 800, Twin plaisir

Souvenez-vous du succès de Monster à sa sortie fin 1992, look ravageur et dépouillé, moteurs sympa et plaisir de conduite inégalable. Une réussite et un engin devenu légendaire conçu sous le règne de Cagiva alors propriétaire de la marque. Un seul mot d'ordre, prendre son pied au guidon de l'engin et dieu que c'était réussi.  Ducati nous refait le coup avec ce Scrambler lancé 2015.

essai Ducati SCRAMBLER 800

La version 2019 apporte quelques évolutions au modèle précédent. Cela permettra à la marque de vendre toujours plus de son Scrambler puisqu'il représente 30 % des ventes dans le monde. Véritable hommage au premier modèle présenté en ...1962 cette moto devient un véritable phénomène de mode. 

Un Look DUCATI

Son dessin dépouillé mais élégant est l'œuvre du français Julien Ducati. Le Scrambler 800 est compact et stylé; la moto est bien née. On retrouve un éclairage 100 % led efficace et sympa.  L'optique frontale compacte à couvercle alu interchangeable intègre, un bandeau circulaire d'éclairage diurne (DRL). Son en X rappelle les protections historiques de phare et peut être remplacer par une grille. 

Le réservoir acier de 13,5 litres de type goutte d'eau arbore de généreuses parures de flanc aluminium amovibles. La selle monobloc capitonnée et épaisse est plutôt confortable. Même pour le passager, qui peut se tenir à la boucle arrière tubulaire acier qui maintient l'ensemble, c'est confortable. Gainée de caches plastiques mimant les massives platines d'alu du Scrambler 1100. Le feu-stop est lui aussi très élégant, la plaque et le garde-boue sont fixés sur le bras oscillant ce qui allège considérablement l'arrière de la machine, allégeant la poupe.

Mécanique de la DUCATI SCRAMBLER 800

Le cadre de ce Scrambler 800 en tubulaire acier vient entourer le moteur twin en L de 803 cm3 issu de l'ancienne gamme Monster et Hypermotard. Le Bloc est refroidi par air et intègre la distribution desmodromique. Avec son rapport alésage/course de 88 x 66 mm, le moteur à deux ACT et 2 soupapes par cylindre délivre 73 chevaux à 8.250 tr.mn. Vous disposerez d'un bras oscillant type banane, amortisseur en position latéral gauche et échappement opposé.

L'amateur de belles mécaniques y trouve son compte tant tout est soigné. La fourche inversée Kayaba fait le job sans rechigner. La suspension arrière est réglable en précharge. 

Coté électronique une centrale inertielle électronique qui permet l'intégration de clignotants à rappel automatique. Un tout nouvel ABS Bosch 9.1 MP, précédemment installé sur des motos "haut de gamme", est capable de prendre en compte l'inclinaison de la moto dans son calcul. L'étrier avant Brembo quatre pistons assure un freinage rassurant en toutes situations. Le freinage arrière est confié à un disque de 245 mm simple piston.

Avant tout du comfort

Pour les roues Ducati équipe son Scrambler de magnifiques jantes 10 branches en alliage 18 pouces à l'avant et 17 pouces à l'arrière. 

Avec un poids de 189 kg et une hauteur de selle de 798 mm les petits et moyens gabarits y trouveront leur compte. J'ai vraiment apprécié la position, j'ai rarement été si bien sur moto, voir jamais. Sous la fameuse selle un mini rangement et une prise USB bienvenue à l'heure du tout connecté energivore.

Le guidon large accueille des commodos très confortables et réglables par vis micrométriques. L'embrayage est à commande hydraulique pour plus de souplesse.

Le bloc instruments est entièrement numérique. Il intègre une jauge à essence, un indicateur de rapport engagé, le tachymètre, un compte-tours, une horloge et via un curseur glissant un odomètre, deux partiels, la température extérieure...  Tout y est le reste est superflue.

essai Ducati SCRAMBLER 800

A son guidon

Une fois la clé sur "ignition" et le curseur descendu pour démarrer le Twin surprend par sa discrétion, je suis tellement habitué au bruit de ma Kawa que je suis presque déçu sur le moment. J'ai déjà eu plusieurs Ducati et j'ai le souvenir de la 900 SSIE que je devais démarrer en bas de ma rue pour garder de bonnes relations de voisinage. Ici règne la discrétion, ce n'est pas plus mal vu l'ambiance actuelle mais parfois un peu de bruit peut vous sauver la peau dans la circulation. Il est possible de changer cela dans le catalogue.

Le Scrambler cultive la douceur à son guidon, tout participe à une formidable prise en main, que ce soit l'embrayage, l'accélérateur ou la position. Le moteur disponible dès le bas régime accepte tout sans rechigner ni cogner. Rentrer en quatrième dans un rond-point ne l'effraye pas (j'ai testé).

Une fois la ville derrière nous on déroule facilement sur le couple et la position est toujours aussi agréable, on oublie même le manque de protection, 90, 110 et 130 km/h, on envisage les kilomètres sans se poser de question. Sur autoroute on trouve facilement sa position en se reculant un peu et ainsi on peut enchainer les kilomètres. Mais, sachez-le, le Scrambler est le plus à l’aise sur les petites routes et dans les enchainements de virages.

La prise d'angle se fait vraiment en toute confiance. La Ducati est facile à mener et sa suspension se joue de tous les pièges de la route ou des rues de Paris. Enchaîner les virages sur le couple à 60 ou prendre un chemin de campagne à 30 Km/h ce Scrambler sait décidément tout faire.

Niveau consommation il faut compter autour des 6 litres de moyenne selon l’utilisation et les 230 kilomètres avec le plein.

Conclusion

La firme italienne a donc encore frappé fort. Sa gamme, très complète, permet à chacun de trouver son bonheur. J'ai trouvé ici un condensé de tout ce que j'aime en moto. Agilité, couple, look ravageur, maniabilité. 

 9450 € en orange et 9350 € en jaune 

Article : David Sopraneau