L'Aston Martin DB5, une voiture tellement 007

James Bond n'a pas toujours roulé en Aston Martin DB5, faisant régulièrement des infidélités à la firme de Newport Pagnell devenue celle de Gaydon, mais une chose est sûre : c'est sans doute la plus célèbre de ses montures. Bien entendu, d'autres véhicules devinrent célèbre après leur passage sur grand écran aux côtés de l'agent secret le plus célèbre de Sa Majesté, et on le vit même avec ses héritières, mais aucun n'arrive vraiment à la cheville de la fameuse DB5.

De nombreux modèles estampillés « James Bond »

Certes, la Lotus Esprit (surtout dans sa version sous-marine) aura marqué les esprits... Evidemment, nous autres français nous souvenons particulièrement de la Citroën 2CV jaune criblée de balles dans « Rien que pour vos yeux », sans même parler de la plus récente BMW Z8, ou bien entendu des autres Aston (DBS – celle des années 70, Vanquish, nouvelle DBS ou DB10), mais voilà, la DB5 emporte tous les suffrages, encore aujourd'hui.

Il suffit de compter le nombre d'apparition, soit comme voiture principale de l'espion britannique, soit comme voiture « de collection » conservée pieusement dans les opus les plus récents : au moins 6 films voient apparaître la DB5 et c'est bien la seule qui eut droit à autant de passages tant notre ami semble aimer changer de monture, au gré des envies, des époques, ou des partenariats avec les constructeurs (Ford ou BMW notamment).

La DB5 crève l'écran dès 1964

C'est en 1964 que James Bond fait l'acquisition de la fameuse Aston, peu avant « Goldfinger » : c'est alors la GT du moment, la plus britannique, et donc la plus adaptée à notre barbouze so british. La ligne est stupéfiante mais élégante, plus longue que la DB4 et plus pure que la DB6 qui lui succèdera dans la gamme (mais jamais chez 007). Son cix cylindres en ligne envoie suffisamment de watts pour James, sans tomber dans la démesure qu'apporterait une italienne. La DB5 est l'incarnation même du Commandeur Bond, alliant distinction, performance, mais aussi... puissance de feu.

En effet, cette DB5 Silver Birch est entre temps passée entre les mains expertes de Q pour recevoir toute une batterie d'accessoires, armes à feux ou gadget (et notamment le fameux « siège éjectables » reproduit lui aussi sur les petites voitures Corgi). Après Goldfinger, James revient avec son Aston dans « Opération Tonnerre » : c'est la dernière fois qu'elle sera considérée comme une voiture moderne car dès « Au service secret de sa majesté », Bond cède à l'attrait d'un nouveau modèle : la DBS. 

Un retour en fanfare de l'Aston Martin DB5

Dès lors, la DB5 fut mise au placard, jusqu'en 1995. Cette fois-ci, il s'agit d'un objet de collection gardé jalousement, tandis que notre homme préfère au quotidien rouler en BMW Z3 (contrat BMW oblige). C'est d'ailleurs le rôle qu'elle conservera jusqu'au dernier Bond paru, « Spectre ». Inévitablement, on la reverra dans le futur « No time to die » dont la sortie a été reportée.

Cette DB5, grâce à ses rôles dans la franchise 007 mais aussi (surtout?) grâce à Corgi et ses miniatures, aura frappé la rétine de générations de gamins devenus grands aujourd'hui. Mais n'espérez pas de sitôt vous offrir une telle bête : la cote s'envole d'autant plus qu'ils sont nombreux, les chanceux millionnaires, à vouloir se payer la voiture de James Bond. D'autant qu'avec 1 621 exemplaires produits entre 1963 et 1965, la DB5 se fait rare. Reste à revoir la collection de DVD (juste pour vos yeux) ou bien se rabattre sur une petite voiture (pour continuer de rêver).

Auteur : Luis Perenna