Equipementiers automobile, vers le "direct-to-consumer"

Equipementiers automobile, vers le "direct-to-consumer"

Les grands équipementiers sont longs a réagir mais une fois la décision prise, ils savent déployer des ressources importantes pour appliquer leur stratégie. Mais cette stratégie d'après-vente quelle est t'elle ? C'est assez difficile a cerner en détail mais il est évident que le Ecommerce va en faire partie. Explications en détail...

Site de vente en ligne de SKF

Déjà plusieurs équipementiers ont un site de vente en ligne

Un des premiers équipementiers en pointe sur le sujet du Ecommerce est sans doute SKF. Il possède déjà un site de vente en ligne où l'ensemble de son catalogue peut être commandé.

Valéo n'est pas très loin

Non loin de SKF, Valéo à un site où l'on peut accéder à l'ensemble de son catalogue. Par contre, il n'y a pas encore de possibilité de commander en ligne. Il ne manque pas grand chose, un petit peu plus de code et ce sera fait.

La vente en ligne de pièce détachées, Bosch connait déjà

Le plus surprenant, mais pas tant que cela au final c'est avec Bosch. Cet équipementier a déjà des sites de vente en ligne de pièces détachées pour d'autres appareils. Basculer ces belles coquilles vers la pièce auto semble plus que facile.

Pour quelle raisons les équipementiers basculeraient ils sur du Ecommerce ?

Les raisons sont simples et évidentes. Il suffit de connaitre la structure du marché pour remarquer combien cette évolution semble presque inéluctable.

Aujourd'hui une pièce détachée est produite la plupart du temps par les équipementiers. La pièce est ensuite vendue à des plateformes, ces plateformes vendent à des grossistes qui elles-même vendent à des garages. Enfin les garages vendent la pièce aux particuliers.

Chaque maillon de la chaîne prend une marge conséquente de lors de 25 à 60%. Ainsi pour une pièce qui sortie usine coûterait 5 euros (les plaquettes de freins par exemple) sera facturée au consommateur final à un prix moyen de 90€.

Coût de fabrication usine 5€. marge de l'équipementier 66% soit un prix de vente vers la plateforme de 15€. La plateforme prend une marge de 40% cela donne un prix de vente vers grossiste de 27€. Le grossiste prendra une marge de 40% soit un prix de vente de 48,6€ et le garagiste le reste pour arriver à 90€ soit 41,4€ et une marge de 46%

Au final la pièce qui a prix de revient de 5€ sera facturée à Mme Michu 90€ sans que personne n'estime avoir exagéré sur la marge qui lui revient.

Trop d'intermédiaires pour un marché qui ne progresse pas.

Le constat est assez simple, il y a trop d'intermédiaires dans la chaine de valeur. Alors oui bien sûr que les équipementiers ne savaient plus distribuer leurs produits auprès des grossistes et encore moins auprès des garages, mais le e-commerce change tout. Il suffit d'un bon site web, d'une bonne logistique et le tour est joué. La marge potentielle pour les équipementiers serait alors celle cumulée des plateforme, des grossiste et la leur. Petit calcul, 90€ (prix de vente final) moins la marge du garage 41,4€ soit 43,6€ (On a bien sur enlevé le cout de fabrication). La marge passerait donc de 10€ à 43,6€...en proposant un prix de vente inférieur de 30% leur marge ferait de toute façon plus que doubler, elle triplerait.

Vous voyez le constat est plus que simple même s'il est peut être un peu simpliste. Oui le résultat est simpliste car le marché est aujourd'hui installé avec ce type de réseau. Il sera difficile de le bousculer du jour au lendemain.

Un avenir des équipementiers encore incertain

Malgré tout le web a bien bousculé beaucoup de choses dans tout le commerce traditionnel. Plus personne n'achète comme il le faisait il y a 30 ans et personne n'avait vraiment vu venir le web.

Une chose est sûre les outils pour développer ce genre de commerce existent et fonctionnent. Il ne manque qu'une volonté claire et un peu d'investissement de la part de nos équipementiers pour que la boite de pandore s'ouvre. Si cela devait arriver on vous tiendrait au courant.