DUCATI DIAVEL 1260 S, méchante comme le diable

DUCATI DIAVEL 1260 S, méchante comme le diable

C’est en 2011 que la DUCATI DIAVEL est apparue dans un paysage moto bien soporifique. Un véritable coup de pied dans la fourmilière qui n’est pas s’en rappeler l’esprit de la première 1200 VMAX de YAMAHA sortie en 1984. La DIAVEL 2020 évolue mais garde sa personnalité. Que l’on aime ou pas ce style assumé, la DIAVEL ne laisse personne indifférent. 

essai ducati diavel

LOOK DE LA DUCATI DIAVEL

Pour ce nouveau millésime la DUCATI s’affine légèrement par rapport à la XDIAVEL de 2015, le coup de crayon original est conservé mais il semble plus moderne. La forme de la selle arrière reste très creusée pour le pilote, avec une assise assez large et plate pour la passagère, celle-ci termine la moto en surplombant l’énorme pneu arrière digne d’un dragster.  La sublime jante est montée sur un monobras oscillant. La double sortie d’échappement est raccourcie. Le moteur est dégagé et se laisse donc plus facilement admirer, un V-TWIN ça s’admire messieurs dames ! Désormais la DIAVEL est équipée d’un seul radiateur situé à l’avant du moteur. C’est plus esthétique et plus efficace. 

MOTEUR

La pièce maitresse de l’engin est sans conteste le V-TWIN en L Testastretta DVT de 1262 cm3. Ce twin équipe déjà avec brio la Multistrada. Il est doté d’une distribution variable et offre une plage d’utilisation fort appréciable, du couple à bas régime, du coffre à mi-régime et la furie ensuite. Le diable parle italien ! Le moteur développe 159 ch à 9 500 tr/mn et délivre 13,1 mkg à 7 500 tr/mn ! 

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EQUIPEMENT DE LA DUCATI DIAVEL

La DUCATI DIAVEL 1260 S embarque une panoplie électronique très complète à l’image du reste de la gamme. Modes de conduites Sport, Touring ou Urban, personnalisable depuis le commodo gauche du guidon. Tout est modifiable à souhait, DTC, DWC, ABS…En quelques pressions du pouce suffisent pour entrer dans le menu qui s’affiche sur l’écran TFT 3,5 pouces. C’est très intuitif pour peu que l’on ait déjà utilisé le système. Si c’est la première fois pas de panique on s’y retrouve très facilement.

Pour démarrer votre DIAVEL inutile d’utiliser la clé puisque le système sans clé est proposé, il suffit d’une pression sur un bouton du commodo de droite pour initialiser la bête et lancer le twin. On retrouve également un régulateur de vitesse et le fameux système quick-shifter pour un passage de vitesse plus efficace. Il est complété par le DUCATI POWER LAUNCH, si l’envie vous prend de faire un drag-race au feu rouge. 

AU GUIDON

Au guidon de la DUCATI DIAVEL 1260 S la position rappelle immédiatement celle que l’on peut avoir sur certains customs. Bras tendus, jambes en avant, la position est naturelle est invite au cruising. 

La selle est extrêmement confortable, même pour le passager. Les pieds sont bien à plat à l’arrêt, les petits gabarits seront ravis. Sur la DUCATI DIAVEL on se sent à l’aise, prêt à en découdre ou à voyager. Les commandes tombent naturellement sous la main, et les leviers réglables permettent de trouver parfaitement ses marques. 

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La prise en main est immédiate, une belle surprise pour moi, j’avoue que la bête m’intimidait mais en 20 mètres j’étais à l’aise. La boite de vitesse est précise, l’embrayage multidisque est souple et l’accélérateur permet de mener la diablesse sans frémir. Le freinage est très progressif et vraiment rassurant. 

Une fois dans la circulation la DIAVEL répond à la moindre sollicitation du poignet droit sans mollir, elle semble pouvoir accélérer sans fin, c’est idéal pour s’insérer sans stress dans un flux de circulation. En ville son gabarit permet moins de se faufiler entre les voitures mais elle se mène sur un filet de gaz et reste très agréable. La DIAVEL attire tous les regards d’ailleurs, c’est bluffant. Mais j’avoue que moi aussi, dès que je croise une DIAVEL je ne peux m’empêcher de l’admirer. 

Sur route la DIAVEL semble vraiment capable de tout faire, dans le sinueux elle enroule les virages sur un filet de gaz et relance avec gourmandise et furie si besoin ! du couple, de l’allonge et le feu !

Les grands trajets sur autoroute ne lui font pas peur, sa position est agréable et le régulateur de vitesse fera le reste. Mais son terrain de prédilection ce sont les petites routes, où elle excelle vraiment et vous dessine un sourire béat dès les premiers kilomètres. J’ai été obligé d’écourter mon essai à cause des mesures de confinement et j’avoue que je suis vraiment frustré de ne pas avoir eu le temps de rouler comme prévu. 

CONCLUSION

La DIAVEL est agile, son moteur est polyvalent et son look ravageur, que demander de plus ? A son guidon vous pourrez voyager, arsouiller, aller au travail le tout avec une belle qualité de finition et un excellent niveau d’équipement. 

23 490 € en version S

Auteur : David Sopraneau