Le carburant en France : on roule à quoi ?

Le carburant en France : on roule à quoi ?

La réponse à cette question est plus que simple, c'est le diesel. Oui c'est vrai que nous roulons principalement aujourd'hui avec ce carburant mais ce que l'on ne sait pas forcément c'est dans quelles proportions.

Un parc de carburant diesel bien installé

Oui le diesel n'est pas prêt de partir de nos routes. Au 1er janvier 2020, 58,7% des 38,2 millions de véhicules en circulation étaient des diesels. C'est donc un fait indéniable. Mais le plus amusant est encore à venir. Au hasard d'une réapprovisionnement en carburant nous avons capturé cette image des litres de carburants délivrés par une station service en région parisienne.

les chiffres qui apparaissent sont en fait le nombre de litres délivrés par type de carburant. On a ainsi la répartition suivante:

La part du diesel est de 74%...! On est loin ici des chiffres annoncés en France ou tout du-moins il faut faire une alanyse pour les rapprocher. En fait si près de 60% du parc est diesel, le propriétaire de véhicule mazouté roule beaucoup plus que les autres donc consomme plus de carburant. Ainsi on peut effectivement avoir un parc diesel à 58,7% mais une consommation de 74%. En tout cas ces chiffres relevés dans une station service peuvent avoir un biais. Il n'en reste pas moins que le constat est édifiant.

La part de tous les véhicules thermiques baisse

Pour ce qui est demain, la tendance est bien évidement à la réduction du gasoil comme carburant. Pourquoi me direz vous ? Pour des raisons simples de tendance des ventes. En 2020, la part du diesel dans les véhicules vendus était de 30,6% (source CCA), l'essence de 46,9% l'hybride de 14,8% et l'électrique de 6,7%. Si l'on regroupe les deux derniers on obtient une part de "l'électrique" de 21,5% en 2020 contre 7,6% en 2019 soit une progression de 300%...! Le diesel recule un peu quant à lui mais l'essence aussi.

Vers l'interdiction du carburant diesel

C'est en fait normal de constater cette baisse des thermiques dans les ventes de voitures en 2020. Les français anticipent les "emmerdes" qu'ils auront à affronter dans les années qui viennent. En effet, à Paris par exemple, les véhicules diesel ne seront plus autorisés en 2024. Tous les franciliens qui font partie des 30% d'acheteurs de diesel neufs, ne pourront pas aller dans paris avec leur voiture dans deux ans. Et ce n'est pas fini, il en sera de même pour toute l'ile de France en 2030. Cette bonne nouvelle n'est pas réservée aux "Parigots". Les villes comme Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, Reims, Rouen, Saint Etienne, Strasbourg, Toulon ou encore Toulouse feront pareil que dans la Capitale.

Une situation bientôt dramatique et pas ou peu anticipée

L'âge moyen des voitures en France est de 10,2 ans. Cela signifie qu'une personne qui achète aujourd'hui un diesel ne pourra plus rouler dans les villes e-ou dans certaines régions à moins de se débarrasser de sa voiture. Mais à qui à qui la vendre dans ce cas étant donnée que personne ne voudra l'acheter ? Autrement dit, toutes les personnes qui achètent un diesel l'auront peut être sur les bras dans peu de temps. On ne parle pas ici de peu de monde. en 2020 il s'est vendu tout de même 504 191 voitures au mazout...! Cela fera sans doute 504 191 familles très en colère sans compter celles qui vont acheter un diesel cette année et l'année prochaine. Il y aura donc des millions de personnes en colère de s'être fait arnaquer.

Que faire pour toutes ces personnes ? En fait on ne fait rien à part taxer certains véhicules pour "inciter" à aller vers des voitures propres. On taxe donc jusqu'à 30 000€ sur une voiture (cf art sur le bonus malus) mais par contre on n'encourage qu'à hauteur de 7 000€ (max). Cherchez l'erreur.

Les solutions mises en place ne sont donc pas radicales car les constructeurs ne sont pas prêts à ne produire que des essences ou des électriques. Cela mettrait sur le carreaux trop de monde et en ces temps difficiles chaque emploi compte. Malgré tout, faire l'autruche n'a jamais été une bonne chose.