Anne Hidalgo et l’écologie autoritaire

Anne Hidalgo et l’écologie autoritaire

Anne Hidalgo est maire de Paris depuis 2015, cinq années et beaucoup de décisions discutables avec une obsession, l’automobile. On sait que notre avenir se joue maintenant mais un sujet tel que l’automobile doit être traiter avec intelligence. 

Anne Hidalgo

En février dernier on découvrait que le trafic automobile avait reculé de 19 %. Un chiffre que les afficionados de l’édile de Paris s’empressaient de saluer et revendiquer sur les réseaux sociaux tel un supporter de football qui s’écrie « on est champion » depuis son canapé. Mais ce chiffre traduit une autre réalité bien moins flamboyante et surtout qu’il est le résultat d’une politique entreprise sous une autre mandature. 

Anne HIDALGO à bicyclette

En effet depuis son élection Anne Hidalgo se rêve en prêtresse de la bicyclette et projette à terme un Paris 100 % vélo ! Les personnes âgées ou à mobilité réduite apprécieront cette délicate attention qui risque de compliquer encore plus un quotidien pesant. 

Il est évident que les grandes métropoles doivent faire plus de place aux mobilités « douces », c’est le cas dans de nombreuses villes en Europe ou ailleurs. Un bouleversement logique mais qui doit se faire en douceur et surtout avec de bonnes alternatives. Ecolo oui, mais pas de n’importe quelle manière.

Les chiffres

Le trafic automobile a reculé de 19 % sous d'Anne Hidalgo. Mais les chiffres se révèlent particulièrement impressionnants entre 2018 et 2019. Selon un document de la direction de la voirie et des déplacements de la Ville, la circulation automobile a baissé de 8,1 % à Paris, un record depuis le début des comptages. Il traduit l’accélération de la réduction de la place qui est faite à l’auto et aux différentes fermetures de voies. Moins de place pour rouler, moins de voitures, fermez un robinet il coulera moins d’eau. 

Le résultat de la fermeture de ce robinet est l’augmentation des embouteillages qui atteignent un niveau moyen de 39 %. Paris est donc champion…des embouteillages, bien aidé par les différents chantiers des pistes cyclables, véritables fléaux de ces derniers mois dans la capitale. 

Rouler en voiture dans la capitale demande beaucoup de flegme, du temps et de très bons amortisseurs vu l’état déplorable de la chaussée.  

Une politique d'Anne Hidalgo pas si récente

Mais n’en déplaise à Anne Hidalgo c’est Jacques Chirac qui avait initié le chantier des pistes cyclables, mais dans un rythme plus républicain. Ensuite chaque maire de la ville a apporté sa pierre à l’édifice de la mutation parisienne. En poussant les voitures hors de Paris il faut des solutions de transport alternatives, on sait que tous les grands chantiers RATP sont en retard, très en retard même puisque des lignes initialement prévues pour les JO 2024 (autre événement écologique) ne seront pas livrées à temps.  

Alors que faire, la voiture c’est mal, la moto c’est mal, le scooter pas mieux, les transports en communs en grève très régulièrement ne remplissent pas leur rôle, et le vélo ne convient qu’a une petite partie des parisiens et des banlieusards. Une maman de trois enfants appréciera de déposer ses précieux rejetons chaque matin de janvier avec le si branché vélo cargo ou sur la dangereuse trottinette. 

Anne Hidalgo semble avoir décidé pour nous puisque c’est le vélo qui est mis en avant bien aidé par les nombreuses associations qui usent du lobbying chaque jour sur les réseaux sociaux. Le vélo en force, même si ce moyen de transport ne convient qu’a une minorité, Anne Hidalgo l’a décidé : Tous en selle, de gré ou de force ! 

Article : David Sopraneau