80 km/h : la guerre des chiffres est déclarée

80 km/h : la guerre des chiffres est déclarée

L’excès de vitesse constitue le principal facteur des accidents mortels dans l’Hexagone. Attention donc aux 80 km/h.

panneau limitation de vitesse à 80 km/h

LIMITE DE VITESSE MAXIMALE À 80 KM/H : LES RÉSULTATS ATTENDUS

Selon le comité des experts du Conseil national de la sécurité routière, la limite de vitesse maximale à 80 km/h au niveau des routes bidirectionnelles dépourvues de séparateur central permet d’épargner la vie de 300 à 400 personnes chaque année. En effet, des accidents mortels se produisent souvent sur cette partie du réseau routier.

En 2016, 1 911 personnes ont perdu la vie sur les routes à double sens hors agglomération, en majorité limitées à 90 km/h. Selon Rune Elvik, spécialiste en sécurité routière, agir sur la vitesse réduit le nombre des accidents routiers ainsi que leur gravité. Une telle mesure permet également d’amélioration la fluidité du trafic tout en diminuant les émissions polluantes dans l’atmosphère.

Avec une conduite à 80 km/h au lieu de 90 km/h, la durée du trajet ne présente d’ailleurs aucune différence significative. Cette vitesse aide en outre à réduire les risques de collision ainsi que la violence du choc dans le cas d’un freinage d’urgence. Elle présente également l’avantage d’augmenter le champ de vision..

BILAN DE LA MESURE MISE EN PLACE

Bien qu’en principe cette mesure de sécurité routière présente un certain nombre d’avantages, ses impacts réels sont relativement mitigés. Fin janvier 2018, le CIE lançait une critique quant à son utilité, avançant que la mortalité routière était en recul avant l’application des 80 km/h.

Effectivement, les accidents routiers mortels ont enregistré une baisse de 4,3 % durant le deuxième semestre 2017 contre 6,9 % au cours du premier trimestre 2018. La Sécurité Routière a répondu à cette critique en contestant la méthode d’évaluation du CIE, basée uniquement sur une analyse des courbes focalisées sur le court terme ainsi que des chiffres globaux en se référant sur tous les réseaux. Selon la Sécurité Routière, les études réalisées par le CIE n’ont aucune rigueur scientifique.